Le SEO et les images, illustrations

Les images ont un rôle primordial pour votre site internet, car elles sont à la fois vitales pour l’embellir, mais elles peuvent aussi plomber votre SEO et plus particulièrement vos web performances. Consultant SEO, je vous explique dans un premier temps ce qu’est le référencement pour images, comment l’optimiser puis aborder les images, illustrations que vous mettez sur vos pages web pour qu’elles soient bénéfiques pour l’internaute et Google.

Comment référencer vos images ?

Même si ce n’est pas l’objectif premier de cet article, il existe du SEO spécifique image tout comme il existe du SEO pour vidéo (YouTube), SEO local, etc. Google propose Google images depuis le début des années 2000 !

Le SEO des images est l’ensemble des techniques qui permettent d’indexer et d’optimiser les présences des images sur les différents moteurs de recherche (Google, Bing…) dans la partie concernée. Cette visibilité se fera sur Google Images et suivant le type de recherche effectuée sur Google, les images peuvent apparaitre.

Je vais prendre l’exemple d’un site client (prepa-physique.net), il propose des exercices physiques au football. Lorsqu’un internaute tape « exercice vitesse football », il est très fréquent qu’il clique sur Google images pour aller voir des illustrations. Ces illustrations sont en fait des schémas et apportent, pour l’exemple ci-dessous, 30% du trafic SEO sur la page.

C’est sans compter sur la nouvelle génération qui est très portée image ainsi que sur les recherches vestimentaires, par exemple, ou ce type de trafic peut être majoritaire !

Il est donc très risqué de ne pas prendre en compte le SEO des images.

Quels sont les optimisations SEO pour les images ?

Vous allez voir qu’elles sont basiques et que quoi qu’il arrive, vous ferez les étapes ci-dessous, donc autant bien les faire non ?

1. L’attribut ALT : c’est le texte alternatif (nommé comme cela sur WordPress par exemple), c’est un attribut lu par Google. De plus, il permet aux malvoyants d’avoir une explication de l’image avec leur logiciel de lecture et enfin, si l’image ne s’affiche pas, c’est le ALT qui apparait. Une triple utilité, il faut indiquer le mot clé du texte.
2. La taille et le poids des images : j’y reviendrai plus bas, mais vos images doivent être dimensionnées pour un site web (pas besoin de mettre une image beaucoup trop grande) en indiquant sa hauteur (height) et sa largeur (width) et son poids doit être maitrisé. Les deux sont souvent liés.
3. Le format de l’image : idem, j’en parlerai plus bas mais privilégiez le jpeg ou idéalement le webp.
4. Le nom de l’image : il faut nommer l’image avec le mot clé. Votre page aborde un exercice de vitesse au football, son nom sera : exercice-vitesse-football.jpeg. Ne pas utiliser d’underscore (tiret bas du 8).

Il existe 3 autres critères, mais qui sont plus valables pour l’internaute que pour Google… mais votre site doit plaire à l’humain !

1. La balise title : il s’agit du texte qui s’affiche au survol la souris sur l’image. Peu utile pour Google, elle l’est pour l’internaute. Mettez une brève description de l’image incluant le mot clé travaillé.
2. La légende : c’est le texte affiché sous l’image, elle a également son importance pour l’internaute, moins pour Google. Décrivez, en quelques mots, l’image, mais attention, le texte est visible donc, parlez français. Idem, indiquez le mot clé travaillé.
3. Une image en lien avec le contenu : votre contenu aborde les chats, ne mettez pas une TV en illustration, c’est du bon sens, mais certains ne l’ont pas.

Enfin, si vous passez par une banque d’images gratuites, ce sera plus pour illustrer vos articles qu’autre chose, car une image plusieurs fois utilisées aura peu d’impact sur Google images. Essayez, tant que faire se peut, d’avoir des images uniques que l’on ne trouve nul part ! C’est compliqué, chronophage, potentiellement un peu couteux mais niveau SEO, c’est l’idéal.

Quelles sont les points d’attention pour les images d’un site web ?

Comme je le disais dans l’introduction, les images ont un rôle important pour l’internaute (design, aération de lecture…) mais aussi pour Google car elles peuvent vite devenir un frein au niveau des web performances. Je vous explique quelles seraient les images idéales ?

Pourquoi les images peuvent être négatives pour le SEO de votre site web ?

Les web performances sont un critère pris en compte dans l’algorithme de Google pour classer un site internet, du moins officiellement. Le temps de chargement d’un site dépend notamment de son poids et c’est ici que les images interviennent négativement. Si votre site web est composé d’images non optimisées, vous pouvez très vite et très facilement l’alourdir et il mettra donc du temps à se charger.

N’oubliez pas que les internautes, et encore plus les mobinautes, sortent de votre site web s’il met plus de 2 secondes à se charger, c’est prouvé par différentes études.

Quelles sont les dimensions maximales d’une image ?

En préambule, pour les images sur internet, on ne parle pas en centimètres, mais en pixels. Un pixel (pour PIcture ELement) est un élément de base d’une image soit un point. Au niveau digital, les images sont une succession de points horizontaux et verticaux.

La majorité des écrans a une résolution maximale de 1920*1080 pixels (1920 étant le chiffre horizontal et 1080 vertical). Il est inutile d’avoir des images plus grandes que cela.

Je vais enfoncer une porte ouverte, mais plus une image est grande en pixel, plus elle est lourde et donc dessert le SEO de votre site web. Dans le paragraphe plus bas, je vous explique comment retravailler vos images et indirectement, voir leur taille.

Quel est le poids maximum d’une image ?

En préambule, cela dépend du type de site internet ou plutôt de la société. Un agent immobilier, un photographe (etc.) accordera forcément plus d’importance aux visuels qu’un site vitrine traditionnel.

Pour moi, le poids maximum d’une image est de 500Ko, je conseille même de ne pas dépasser 300Ko surtout si c’est une image illustrative. Une image illustrative permet d’embellir un article (comme celle tout en haut de cette page, en fond sous le titre) contrairement à une image explicative (celle dans mon article qui illustre Google Images).

Il m’est arrivé de voir des sites internet avec des images pesant plus de 25Mo (25 000 000 octets vs 300 000 octets que je conseille soit 83 fois plus lourde !). Pour illustrer, c’est comme si vous mettiez sur votre site internet une photo qui pourrait être celle d’une affiche 4x3m sur les panneaux publicitaires ! Quel intérêt ?

Sous quel format enregistrer vos images ?

Il existe principalement 5 formats d’images :

• JPEG : format le plus répandu, c’est le meilleur rapport qualité/poids. Format par défaut des appareils photo par exemple.
• PNG : format qui conserve une netteté et des couleurs proches de l’image réelle. Idéal pour retravailler vos photos avec fond transparent, incrustation… Plus qualitatif que le jpeg mais également plus lourd donc à n’utiliser que rarement.
• GIF : format d’animation qui supporte également les fonds transparents. Attention, certaines couleurs peuvent être déformées.
• SVG : format très léger qui redimensionne sans perte de qualité. Gros inconvénient, il ne s’utilise que sur les navigateurs. Format idéal pour les logos ou favicon.
• WEBP : créé par Google en 2010, le Webp a toutes les qualités : images quasiment aussi qualitatives que le png avec un gain de poids par rapport au jpeg. Son seul et énorme défaut est qu’il n’est pas lu par les navigateurs Internet Explorer et Safari (la guéguerre Apple vs Google). Cependant, une extension comme Imagify qui traite cela, poussera une image en jpeg à ces navigateurs. Pour information, les images de mon site sont en webp, faites un clic droit, « enregistrer l’image sous », vous verrez le format proposé par défaut.

Comment retravailler vos images ?

Nous venons de voir que vos images ne doivent pas excéder une certaine dimension, un certain poids et être sur un format spécifique.

Les outils suivants sont idéaux, mais nécessitent un achat de licence et une formation pour l’exploiter correctement : Adobe Photoshop ou Adobe Illustrator. Je ne vais pas les aborder, il existe des milliers de tuto bien fait sur Google.

Personnellement, j’utilise paint.net qui permet facilement de :

• Redimensionner une image et de l’enregistrer en jpeg : menu « Image » puis « Redimensionner » et indiquez la largeur (en pixels) souhaitée. La longueur s’ajustera automatiquement pour respecter les proportions (sinon cochez la case).

• Gagner sur le poids de vos images : lorsque vous validez l’enregistrement, une petite fenêtre s’ouvre pour le configurer. Vous pouvez diminuer la qualité jusqu’à 85%, cela n’influe que très peu, mais le gain en poids est réel.

Focus sur l’accessibilité des images

L’accessibilité d’un site web est lorsque tous les utilisateurs peuvent consulter l’intégralité des pages et des contenus (texte, image, vidéo…). Les personnes déficientes visuelles ont des outils leur permettant de lire les contenus, mais forcément, les images ne peuvent être lues. Enfin, c’est la balise ALT qui est lue, sauf que si vous mentionnez uniquement le mot clé, la personne déficiente pourrait ne pas comprendre.

La norme en accessibilité web est de ne pas compléter la balise ALT des images dites illustratives, c’est-à-dire qui n’ont aucun autre intérêt que d’égayer, embellir une page. Cela va à l’encontre des préconisations SEO que je donne, j’en suis conscient. Gardez en mémoire qu’il y a environ 2M de françaises et français déficients visuels…

Conclusion sur les images et le SEO

Comme nous venons de le voir, les images sont très importantes en SEO car elles peuvent générer directement du trafic mais elles peuvent être aussi votre ennemi si vous ne les optimisez pas. Sachez que dans mon audit SEO, c’est un point que je regarde. Bonne chasse aux images